Tunisia, home to the first and arguably most successful of the 2011 Arab uprisings, appears to be backsliding in its transition to democracy. In mid-2021, President Kaïs Saïed consolidated powers in the executive through a series of steps widely regarded as unconstitutional. Opposition is growing though the president retains a strong social base. The polarisation could threaten stability, particularly as it intersects with persistent budgetary woes and popular discontent over economic and other inequality. Crisis Group works to help resolve these tensions in a country that remains critical for security in North Africa as a whole.
Outre le recul démocratique, la Tunisie est confrontée à une crise économique, amplifiée par une dette extérieure qu'elle peine à rembourser. Les partenaires internationaux devraient maintenir leur pression sur le gouvernement en matière de droits humains, et chercher des moyens – y compris un nouvel accord avec le FMI – d’éviter que la situation ne s’aggrave.
Political tensions and scattered unrest continued ahead of presidential election due by October; govt pursued closer ties with China and Iran as EU support wavered.
Social unrest continued amid uncertainty over presidential vote. Citizens took to social media to denounce hardline police tactics after football fans clashed with police 2 June at Hammadi Agrebi Olympic Stadium in Radès town outside capital Tunis, with sixty arrested and dozens wounded. Inhabitants of Rouai town in Jendouba governate 11 June demonstrated against lack of drinking water; police same day temporarily detained three members of NGO Tunisian Water Observatory, preventing them from covering protests. Presidential election date still unknown despite President Saïed and electoral authority being required to set electoral calendar by late July, at least three months before end of Saïed’s current mandate.
Tunis moved closer to Beijing and Tehran amid fraying relations with EU. Saïed 28 May-1 June participated in Ministerial Conference of Sino-Arab Cooperation Forum in Beijing, resulting in announcement of bilateral strategic partnership in economic, technical and cultural fields. Govt 15 June abolished entry visa requirements for Iranian and Iraqi tourists following Saïed’s late May visit to Tehran. Tensions with European actors continued to grow; despite strong partnership with Rome, Saïed declined invite to 13-15 June G7 summit in Italy, sending PM Hachani instead. EU High Representative Josep Borrell 24 June said Tunisia “very important and longstanding partner” but expressed concern over govt’s “drive closer to Russia, Iran and China”.
In another important development. With Italian support, UN 19 June officially recognised Tunis’ search and rescue zone in Mediterranean Sea as newest measure for limiting migrant flows to Europe.
Italy is trying to reinforce the bilateral relationship to convince Tunisia to continue to collaborate on [irregular migration].
The Europeans feel that they are on the front line of instability in North Africa and in the Mediterranean.
Les difficultés socio-économiques de la Tunisie pourraient s’aggraver en cas de défaut de paiement. Dans cet extrait de l'édition d’automne de la Watch List 2023, Crisis Group recommande à l’Union Européenne d’encourager un accord de prêt révisé avec le FMI, tout en faisant pression sur Tunis sur les questions de gouvernance et de droits humains.
Le régime d’exception instauré en juillet 2021 par le président Kaïs Saïed pourrait faire chavirer une Tunisie déjà en crise. Saïed devrait revenir à un ordre constitutionnel négocié à l’issue d’un dialogue national. Les partenaires internationaux devraient l’y inciter en offrant de nouvelles perspectives économiques au pays.
La Tunisie est confrontée à de multiples défis économiques et sociaux après la suspension du parlement et la destitution du Premier ministre. L'état d'urgence actuel pourrait alimenter les troubles politiques et la violence dans le pays. Dans cet extrait de la Watch List 2022, Crisis Group exhorte l'UE et ses Etats membres à maintenir la coopération bilatérale avec la Tunisie et à offrir de nouvelles incitations économiques.
Le 25 juillet, le président tunisien Kaïs Saïed invoque la constitution pour se saisir de pouvoirs d’exception après des mois de crise. Dans ce Q&A, l’expert de Crisis Group Riccardo Fabiani indique qu’un compromis entre Saïed et ses opposants au parlement reste possible, mais souligne les risques de graves violences.
Malgré un net déclin de la violence jihadiste en Tunisie depuis 2016, le gouvernement maintient des mesures de lutte contre le terrorisme répressives et trop peu ciblées. Les autorités tunisiennes devraient opérer des réformes dans le domaine de la justice et de la sécurité afin d’éviter une recrudescence de la violence.
Le nouveau gouvernement et président tunisiens représentent des forces politiques qui ont émergé lors des élections de la fin 2019, suscitant populisme, polarisation et tensions. Avec le soutien judicieux de l’Union européenne, la nouvelle classe politique devrait se concentrer sur l’économie et choisir la voie du dialogue et de la réforme administrative.
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